AGROECOLOGIE ET LE LIBRE ECHANGE QUELS IMPACTS

Les économistes libéraux ont longtemps comme principe de base dans les échanges économiques et commerciaux une norme cardinale qui est : LE LIBRE ECHANGE. Les économistes classiques dans la théorie des avantages comparatifs ont en fait leur évangile. Et KARL Marx dans ses théories de la controverse, à cette pensée libérale, trouve que cette pratique du capitalisme est une source de la paupérisation des classes productrices des biens. Ici je la problématique n'est pas celle de théoriser sur les fondements du libre échange mais plutôt d'essayer de lever l'équivoque quant à la pratique actuelle que vantent les écologistes de l'agro-écologie de manière à mettre fin aux libres échanges entre les pays du sud et ceux du nord en surproduction. Pour ce faire il est important ici de montrer quels impacts cela peut occasionner.

L'agriculture actuelle est conçue et pratiquée sous une philosophie celle de toujours produire et de manière extensive, ce qui demande une forte consommations des intrants en pesticide avec l'apport des OGM que certains groupes imposent aux pays du sud pour en dépendre au final. La conséquence de cette pratique agricole est la surproduction conduisant au gaspillage car plusieurs tonnes d'aliments vont dans les décharges du fait de la non distribution et consommation. Les pays du sud qui reçoivent de l'aide alimentaire pour lutter contre la famine d'après divers programmes de la FAO et des Nations Unies acceptent des produits de qualité moindre, mais les empêchant d'avoir la maîtrise de leur développement agricole. En acceptant également les engrais et semences organiquement modifiés inadaptés aux pratiques africaines pour le cas d'espèce, l'agriculture dans les domaine de la culture du café, du coton et du cacao est vouée à la dépendance et donc à la mort d'ici quelques décennies.

C'est ainsi qu'à la lumière de ces désastres dans le monde agricole entre les producteurs de l'agriculture extensive; et ceux de l’hémisphère sud (Afrique) qui tâtonnent encore par manque de moyens déjà qu'apparaît une tendance nouvelle, une autre philosophie de la production et de l'utilisation des capitaux: L'AGRO-ECOLOGIE c'est cette agriculture à la différence de la traditionnelle; mise sur prise en compte des données écosystémiques pour produire sans entraver la vie d'autres éléments de la biosphère. C'est l'écologie au service de l'agriculture sans pesticide, sans OGM mais intensive dans un cercle maîtrisé. Cette agriculture est durable et permet aux uns et aux autres de ne produire que pour permettre à chacun des acteurs d'en bénéficier dans la durabilité.

Contrairement aux classiques, les écologistes disent qu'avec cette manière de faire de l'agriculture la libre échange s'essoufflera au point que les pays d'Afrique n'attendrons plus des surplus de l'occident. L'Agro-écologie permet de produire ce dont la société a besoin de façon rationnelle et de ne mettre à la disposition du marché international que ce que la demande implique. Les pays occidentaux dans cette configuration se trouverons obligés de ne plus faire appel à l'intensification abusive de la production; puisque désormais l'utilisation de moins de pesticides et de semences transformés n'auront plus de clients. Les capitaux utilisables pour cette agriculture n'ayant pas la même ampleur; il y aura des économies d'échelles donc à réaliser. La culture du riz et du soja au Brésil ou en Inde aura moins d'impact dans la biosphère, les problèmes de pollution dus aux intrants de l'agriculture traditionnelle n'aurons plus à inquiétés.

Les impacts dont il est question ici sont à voir sous l'axe des échanges car moins l'on aura à utiliser in-put chimique et de la mécanisation à outrance plus on aura moins de déchets à la fin et plus l'Afrique et l'Asie se préoccuperont de manière efficiente des problématiques de productions dans les spécialités introverties. Pour faire que la lutte contre la famine se réalise l'agriculture extrovertie connaîtra un regard différencié. Sur le plan de l'utilisation du capital humain dans cette nouvelle forme de production; la main d'oeuvre sera potentiellement recherchée et les emplois nouveaux apparaîtront ce qui donnera aux pays sous développement une capacité à réorganiser le travail autour de l'agro-écologie. A côté des machines l'homme réapparaîtra et la pollinisation sera de nouveau réactivée car les insectes et autres bestioles importantes redécouvrirons les sols. La libre échange qui est le point à développer ici comme déjà démontrer connaîtra assouplissement au point de la voir donc disparaître.